Un comité bénéficiant d’un très large soutien s’engage pour l’introduction du droit de vote à 16 ans dans le canton de Berne. Le Grand Conseil a adopté la modification de la constitution à une très forte majorité de 90 voix contre 58. De l’aile la plus à gauche à celle la plus à droite, de la Gauche aux Jeunes libéraux-radicaux, tous les partis réclament le droit de vote et d’éligibilité actif pour les jeunes de 16 et 17 ans. Le droit do vote passif continuera à être accordé à 18 ans. L’objectif est de permettre aux jeunes de prendre plus de responsabilités et d’être davantage impliqués dans le processus politique. Résultat : une meilleure formation politique, un renforcement de la société dans son ensemble et plus de démocratie.

Selon Jan Gnägi, ancien député au Grand Conseil du Centre : « La formation à la politique est essentielle pur connaître ses droits et participer à la vie politique. Le droit de vote à 16 ans permettra de renforcer les compétences des jeunes en matière de participation politique. » Le député vert au Grand Conseil Hasim Sancar souligne pour sa part que « les jeunes sont actifs au niveau politique, collectent des signatures et font entendre leur voix. En obtenant le droit de vote à 16 ans, ils pourront enfin participer aux décisions. » » Voter implique d’assumer une responsabilité dans la société, de connaître les règles politiques et contribue à la réflexion sur la société. En accordant le droit de vote aux jeunes, nous les motivons à se responsabiliser au niveau politique » , précise la députée socialiste au Grand Conseil Karin Fisli.

Leena Raass du PVL pense quant à elle que « c’est le moment de favoriser la participation et la formation politique des jeunes. Cela fait longtemps qu’ils sont concernés par les décisions prises actuellement et ils doivent avoir leur mot à dire sur le plan politique. » Et Jonas Meiner du Jeune PEV d’ajouter qu’il ne s’agit pas de dresser les jeunes et les moins jeunes les uns contre les autres : « Le droit de vote à 16 ans n’ôte rien à personne, il accorde en revanche davantage de droits aux jeunes, avec à la clé une meilleure compréhension entre les jeunes et les vieux et un renforcement de la société dans son ensemble. »

Nadja Forster, d l’organisation Pro Juventute, qui soutient également cette cause, déclare quant à elle: « Dans notre travail quotidien avec les jeunes et les jeunes adultes, nous constatons que les jeunes de 16 et 17 ans sont prêts pour la politique. Les politicien-nes et les scientifiques sont de plus en plus nombreux à dire que les jeunes de 16 ans disposent des capacités cognitives nécessaires pour exercer leur droit de vote et d’éligibilité, et qu’ils sont tout à fait conscients de la responsabilité que ce droit implique. »